Ils me démange de lui clouer le bec à celle là. Quoi que je dise et quoi je fasse fasse elle trouve à redire. Trop couverte, pas assez, trop gentille, pas assez. Capricieuse ma conscience. Il n'y a pas pire juge qu'elle. Je la connais, elle surgit parfois sans crier gare pour gâcher les plus beaux moments de ma vie. Et jamais jamais je n'arrive à l'ignorer. Elle parait parfois endormie alors je vis, je profite et je m'ensorcèle des pouvoirs de la vie et là sans crier gare, madame intervient. C'est comme une amie ennemie dont le rôle serait de me priver de joie de vivre ou de me bousiller ma confiance en moi. Il y à des jours où je préfère ne rien faire de peur qu'elle ne se manifeste pour s'offusquer du fait que je puisse trouver une satisfaction dans autre chose que l'inertie. Ma conscience devrait être dotée d'un marteau qu'elle pourrait abattre sur ma tête en toute occasion pour asséner sa sentence préférée "coupable"!
Parfois je me demande qui diable m'a dotée d'une conscience aussi conservatrice et rabat joie. J'aimerais me lever un matin et faire ce que j'ai envie jusqu'au soir sans qu'elle vienne m'accabler de reproches et me faire sentir fautive d'avoir pu rire aux éclats ou tomber amoureuse du mauvais garçon. Parce que pour ça elle est douée. Elle décortique le moindre de mes faits et gestes me demandant si je suis sure que c'était le bon choix, si je suis certaine de n'avoir vexé personne ou encore si je suis satisfaite de mes actions. Et même parfois quand je ne fais rien je dois me sentir coupable de n'avoir rien fait et d'avoir oser me prélasser paresseusement. Et oui car la paresse comme tout le monde le sait est un pêché, ainsi que tout ce qui pourrait me tirer une satisfaction. Hélas le plaisir est souvent mal vu par mademoiselle ma conscience.
Alors bon j'ai attrapé le taureau par les cornes et j'ai décidé d'aller à sa rencontre pour savoir quel était son problème! Je m'assied en silence, je ferme les yeux et je lui dis alors ma cocotte viens par ici et parle moi en face...
