vendredi 22 novembre 2013

Portrait En lettres


Il est une énigme. De celle qu'on résout en cent ans. Il n'est pas un. Il est plusieurs. Il est même mille.
Mille et une histoires qu'on raconte lorsqu'il fait sombre de peur que ce ne soit vrai. Il se tient debout
dans la vie, droit comme un il et on ne sait si il est fier ou s'il observe l'horizon dans une attente infinie.

Tu sais toi qui il est cet homme à l'allure de viking qui suit ses propres lois et qui brise les chaînes une a une. Tu connais toi son histoire? Les éraflures de con cœur qui rendent son corps si magnétique.Tu les connais ses failles? Pourrais tu lire en lui? Dans ses yeux de glaces. Dans ses yeux qui lancent des éclairs quand au fond de lui le tonnerre tonne.Il est une énigme. Il s'impose a la vie avec ses exigences et ses peurs ne se voient pas. Et pourtant je la sens. Sous mes doigts. Cette petite peur qu'il chasse d'un sourire. Elle ne semble pas prendre de place et pourtant. Je pourrais te raconter pendant des heures ses manies, ses manques, ses choix. Ceux qu'il fait avec une prudence inexistante. Le risque le maintient, le risque garde sa peur au loin. Il est extrême, il est deux opposés. Il se tient droit comme un il et défie les elles. Toutes les elles sur sa route, il les défie, les toise et pari sur leur vertus. Il sait qu'a la fin il gagnera, et cette confiance en lui est déroutante. Comme si, comme si seulement ce qu'il croit, ce qu'il sait était réalité. Son unique réalité. La seule qui prend droit de cité tout le long du chemin qu'il s'est fixé. Il est une enigme et jour après jour il se résout. Comme on tisse une toile précisément, il avance en démêlant ces noeuds de vies. Ses doigts sont agiles. Ses pas son subtils, il calcule et joue comme un maitre d'echec qui résonne sa partie avant de la jouer. Sauf qu'il ne joue pas. Tu le vois, tu le devines?

lundi 8 avril 2013

Insolente

Insolente qu'elle s'appelle. Ce n'est pas vraiment son nom, ce n'est pas non plus son attitude. L'insolence est dans ses yeux bleu. Bleu ciel, ciel clair de bord de mer. Rien ne pourrait la décrire en fait. Elle n'est pas figée, elle est tout en mouvement. Une femme de cirque, une femme des bois, une femme qui aime. Elle vit de mots et de musique. Elle n'est pas une, non. Elle est la somme de toute les vies qu'elle a vécut plus d'autres encore que je ne sais pas, que peut être je ne saurais jamais. Quand l'insolente parle, sa voix est si douce qu'on la croirait conteuse. Pas comme un métier, plutôt comme un état de fait. Elle est conteuse et sa voix le sait. Ses intonations sont plusieurs mélodies qui font des boucles jusqu'aux oreilles. Et quand elle me dit que parfois elle crie, je ne la crois pas, ça ne colle pas. Tout le reste, je le crois, parce que ses grands yeux bleu vivent tout ce qu'elle dit. Elle n'est pas blonde, elle n'est pas brune, elle est arc en ciel. Je crois qu'elle aime le rouge, et le violet, et le bleu, et le rose...oui, elle est arc en ciel et ses cheveux sont noirs argentés. Insolente sa démarche, légère, comme des pas de danse sur des nuages fins. Elle vole un peu, ses pieds ne se posent pas tout à fait sur le sol. Elle survole la vie parfois un peu paniquée du temps qui ne l'attend pas. Et si le temps ne l'attend pas je sais qu'ailleurs, ici un peu plus loin ou tout près quelqu'un l'attends pour de vrai. En attendant je lui tends la main et parfois elle la prend, je ne sais pas où je l'emmène et j'attends qu'elle le devine même si moi je ne le sais pas. 



mercredi 3 avril 2013

Notre univers

Le néant n'est pas seulement dans le silence ou les blancs. C'est un tout. Une tonne de petits riens qui vous entourent. Ces petits riens qui vous immobilisent. La matière peut être néant. Une matière si insignifiante, sans compréhension. Et ons e dit qu'il n'y a rien là, juste des mots, des gestes, des actions qui ne veulent rien dire et qui vous étouffent. Le néant étouffe. Tendez la main et voyez, sentez, palpez cet état de fait. Le fait de rien du tout qui s'étale, dans nos vies, dans ma vie. Un sens? Vers où? Rien n'indique où l'on va, où je vais. encore une fois rien. Ou tout. Tout indique que je me dirige où je ne veux pas. Et rien n'y fait. J'y vais. Cet aimant aux forces contraire m'attire quand même. Et vous, sentez cette attraction qui s'empare de chacune de vos pensées? Le néant emprisonne. Sans sens, sans voie, sans voix. Je crie, tu cries et après? Il y a quelqu'un là qui t'entends? Ou c'est peut être sa voix qu'il entend couvrant la tienne et alors il s'imagine que ce que tu dis sont ces mots à lui. C'est inconvenant, c'est convenu et commun. Jongle avec tes rien, jonglez avec vos vies qui ne riment pas. Une vie qui ne rime à rien, j'en fais des proses et des vers avant qu'il n'en reste aucune trace. Une page blanche d'actions pleine de contradiction. T'es con dans tes traditions, mais tu les suis et tes valeurs tu les as calqués sur qui, sur quoi? Le néant copie. Une photocopie d'un autre, qui a fait, que t'admires, mais toi tu t'admires? Vous admirez vous madame? Oh mais non, je cherches dans d'autres, chez d'autres, avec d'autres la voie vers le grand Tout. Mais l'univers ma petite dame il n'est pas donné à ceux qui ne regardent pas au dedans d'eux même. Circulez, il n'y a rien à voir. que du vide et mon cerveau qui déborde de conneries innommables. Et ouais. Il y en a qui souffre par ici. Et après? Par là aussi, t'es pas seul. Le néant rassemble. Il nous rassemble, vous et moi, toi et moi et eux là bas. On est tous pareil. Tu vois là? Je me coupe, c'est rouge, ça coule. Vous? La plaie est belle, non? Nous avons tous la même plaie, même si tu trouves que la mienne est plus belle. Et dans le vide de ta vie, tu lorgnes à côté et tu passes à côté de l'Univers. 

dimanche 24 mars 2013

Comme le vent

De ces silences à ces demi-mots, tout semble maladresse. J'ai à nouveau quinze ans et je ne sais plus rien de ce que j'avais appris ou ignoré. Tout se mélange et cette sensation de flottement entre deux monde m'accapare nuit et jour. Je me prend par la main et m'oblige à rester éveillée car les rêves nourrissent des espoirs non permis. Il fut un temps où tout aurait valsé, et aujourd'hui, adulte, c'est la raison qui me guide. L'arrêt sur image n'est pas permis, et tout passe, tout défile, le temps et les sentiments. Tout passe, et je m'agace de ces peurs qui m'assaillent. Elles grignotent tout comme des insectes qui prolifèrent. Sauf que là, j'ai beau taper du pied elles se multiplient plutôt. 
Et alors, et alors? Chut, chut chut. Ne rien dire de ses peurs. Ce qu'il y a là, c'est doux et amer à la fois, tu vois? Dans ma tête, ça tangue et parfois ça me donne le mal de mer et ça me retourne l'estomac. Dans mon coeur c'est une frénésie de percussions, les rythmes s'affolent et je reste là à écouter. Immobile dans mon inaction flagrante. Car parfois, souvent, ce que l'on veut est impossible. Parfois, souvent, le silence est un allié de taille. Et on ne dit rien, et on met un pied devant l'autre, dans le bon ordre si possible, pour ne pas tomber. Et donc tu as peur petite? Je ne suis pas petite, mais oui j'ai peur. Alors je tends la main et je prend ce qui tombe dedans avec le plus beau des sourires parce que déjà, oh oui c'est déjà beaucoup et plus que je ne pourrais espérer. 

vendredi 22 février 2013

Absence

Je ne vous oublie pas. Mon corps est là pour me rappeler que je vous ais porté, que vous avez grandis en moi. Quelques semaines d'amour. Mon corps me rappelle que vous étiez là. Vos coeurs ont battus l'un après l'autre comme des chants d'espoir à l'intérieur de moi. Je ne vous oublie pas. Vous restez mes anges. Anges qui n'ont connus de la vie que l'espoir déçu d'une femme. Ces semaines me reviennent avec l'envie si forte de continuer à vous voir grandir. Une envie qui a pris toute la place, et je n'ai pas gagné. Pas eu le droit, pas eu le choix, pas eu la force. Car je suis faible mes amours. Je ploie sous le poids de la peur. J'ai souffert, mais j'ai laissé faire. J'ai fais. Malgré l'amour. Et vous êtes là mes anges, en moi. Chaque année mon corps me rappelle votre présence et notre lien. Je serre les dents et j'avance dans la vie. Le vide qui reste à votre place est inhumain à porter mais chaque jour je me lève, je vis, je ris, je pleure. Le vide qui reste me ronge, et chaque jour je me lève, je vis, je ris, je pleure. 
Mes anges, je survis à votre absence et c'est bien là le pire. 

mercredi 13 février 2013

Cercle

Quand le cercle se romp, je plie, je ne tombe pas mais je plie. Il manque la partie du cercle qui nous rendaient si solide que je pensais ne jamais sombrer. Notre puzzle contenait trois pièces si solides, si bien imbriquées les unes dans les autres que même la distance n'y pouvait rien. C'était ainsi depuis toujours. Ce lien, le mien, le leur, le notre. 

Quand le cercle se romp, je tangue, comme un bateau lors d'une tempête. J'ai peur du naufrage alors je ferme les yeux très fort en attendant que ça s'atténue. Et je me réveille et j'ai la nausée. 

Quand le cercle se romp je ne sais plus où est ma place. Je prend la tangente, je me détourne en espérant trouver ailleurs ma médiane. Mais mon centre est là avec elles. Et je ne peux plus, si je cherche un peu plus loin dans l'espoir d'y retrouver mon équilibre, notre équilibre j'ai peur qu'il ne reste rien que ça. Cette tâche qui assombrit notre cercle. 

J'ai peur, notre cercle était mon tout et à la place il reste ce mur infranchissable. Ce mur, malsain, ce mur qui me donne envie de vomir. Je voudrais crier, me débattre, sans tomber. Qui comprend aujourd'hui ma douleur? Sensation horrible de tourner en rond, de m'exploser la tête contre l'indifférence de tous. J'ai mal à en crever mais ça personne ne le voit. On me demande de faire comme si de rien. Faire semblant...Comme au théâtre. 

Cette pièce là je m'y refuse. Tourner le dos? Perdre mon cercle? Perdre ma vie et mon équilibre...Quand le cercle romp, je panique, j'ai peur, je ne bouge plus.