lundi 8 avril 2013

Insolente

Insolente qu'elle s'appelle. Ce n'est pas vraiment son nom, ce n'est pas non plus son attitude. L'insolence est dans ses yeux bleu. Bleu ciel, ciel clair de bord de mer. Rien ne pourrait la décrire en fait. Elle n'est pas figée, elle est tout en mouvement. Une femme de cirque, une femme des bois, une femme qui aime. Elle vit de mots et de musique. Elle n'est pas une, non. Elle est la somme de toute les vies qu'elle a vécut plus d'autres encore que je ne sais pas, que peut être je ne saurais jamais. Quand l'insolente parle, sa voix est si douce qu'on la croirait conteuse. Pas comme un métier, plutôt comme un état de fait. Elle est conteuse et sa voix le sait. Ses intonations sont plusieurs mélodies qui font des boucles jusqu'aux oreilles. Et quand elle me dit que parfois elle crie, je ne la crois pas, ça ne colle pas. Tout le reste, je le crois, parce que ses grands yeux bleu vivent tout ce qu'elle dit. Elle n'est pas blonde, elle n'est pas brune, elle est arc en ciel. Je crois qu'elle aime le rouge, et le violet, et le bleu, et le rose...oui, elle est arc en ciel et ses cheveux sont noirs argentés. Insolente sa démarche, légère, comme des pas de danse sur des nuages fins. Elle vole un peu, ses pieds ne se posent pas tout à fait sur le sol. Elle survole la vie parfois un peu paniquée du temps qui ne l'attend pas. Et si le temps ne l'attend pas je sais qu'ailleurs, ici un peu plus loin ou tout près quelqu'un l'attends pour de vrai. En attendant je lui tends la main et parfois elle la prend, je ne sais pas où je l'emmène et j'attends qu'elle le devine même si moi je ne le sais pas. 



mercredi 3 avril 2013

Notre univers

Le néant n'est pas seulement dans le silence ou les blancs. C'est un tout. Une tonne de petits riens qui vous entourent. Ces petits riens qui vous immobilisent. La matière peut être néant. Une matière si insignifiante, sans compréhension. Et ons e dit qu'il n'y a rien là, juste des mots, des gestes, des actions qui ne veulent rien dire et qui vous étouffent. Le néant étouffe. Tendez la main et voyez, sentez, palpez cet état de fait. Le fait de rien du tout qui s'étale, dans nos vies, dans ma vie. Un sens? Vers où? Rien n'indique où l'on va, où je vais. encore une fois rien. Ou tout. Tout indique que je me dirige où je ne veux pas. Et rien n'y fait. J'y vais. Cet aimant aux forces contraire m'attire quand même. Et vous, sentez cette attraction qui s'empare de chacune de vos pensées? Le néant emprisonne. Sans sens, sans voie, sans voix. Je crie, tu cries et après? Il y a quelqu'un là qui t'entends? Ou c'est peut être sa voix qu'il entend couvrant la tienne et alors il s'imagine que ce que tu dis sont ces mots à lui. C'est inconvenant, c'est convenu et commun. Jongle avec tes rien, jonglez avec vos vies qui ne riment pas. Une vie qui ne rime à rien, j'en fais des proses et des vers avant qu'il n'en reste aucune trace. Une page blanche d'actions pleine de contradiction. T'es con dans tes traditions, mais tu les suis et tes valeurs tu les as calqués sur qui, sur quoi? Le néant copie. Une photocopie d'un autre, qui a fait, que t'admires, mais toi tu t'admires? Vous admirez vous madame? Oh mais non, je cherches dans d'autres, chez d'autres, avec d'autres la voie vers le grand Tout. Mais l'univers ma petite dame il n'est pas donné à ceux qui ne regardent pas au dedans d'eux même. Circulez, il n'y a rien à voir. que du vide et mon cerveau qui déborde de conneries innommables. Et ouais. Il y en a qui souffre par ici. Et après? Par là aussi, t'es pas seul. Le néant rassemble. Il nous rassemble, vous et moi, toi et moi et eux là bas. On est tous pareil. Tu vois là? Je me coupe, c'est rouge, ça coule. Vous? La plaie est belle, non? Nous avons tous la même plaie, même si tu trouves que la mienne est plus belle. Et dans le vide de ta vie, tu lorgnes à côté et tu passes à côté de l'Univers.