vendredi 22 février 2013

Absence

Je ne vous oublie pas. Mon corps est là pour me rappeler que je vous ais porté, que vous avez grandis en moi. Quelques semaines d'amour. Mon corps me rappelle que vous étiez là. Vos coeurs ont battus l'un après l'autre comme des chants d'espoir à l'intérieur de moi. Je ne vous oublie pas. Vous restez mes anges. Anges qui n'ont connus de la vie que l'espoir déçu d'une femme. Ces semaines me reviennent avec l'envie si forte de continuer à vous voir grandir. Une envie qui a pris toute la place, et je n'ai pas gagné. Pas eu le droit, pas eu le choix, pas eu la force. Car je suis faible mes amours. Je ploie sous le poids de la peur. J'ai souffert, mais j'ai laissé faire. J'ai fais. Malgré l'amour. Et vous êtes là mes anges, en moi. Chaque année mon corps me rappelle votre présence et notre lien. Je serre les dents et j'avance dans la vie. Le vide qui reste à votre place est inhumain à porter mais chaque jour je me lève, je vis, je ris, je pleure. Le vide qui reste me ronge, et chaque jour je me lève, je vis, je ris, je pleure. 
Mes anges, je survis à votre absence et c'est bien là le pire. 

mercredi 13 février 2013

Cercle

Quand le cercle se romp, je plie, je ne tombe pas mais je plie. Il manque la partie du cercle qui nous rendaient si solide que je pensais ne jamais sombrer. Notre puzzle contenait trois pièces si solides, si bien imbriquées les unes dans les autres que même la distance n'y pouvait rien. C'était ainsi depuis toujours. Ce lien, le mien, le leur, le notre. 

Quand le cercle se romp, je tangue, comme un bateau lors d'une tempête. J'ai peur du naufrage alors je ferme les yeux très fort en attendant que ça s'atténue. Et je me réveille et j'ai la nausée. 

Quand le cercle se romp je ne sais plus où est ma place. Je prend la tangente, je me détourne en espérant trouver ailleurs ma médiane. Mais mon centre est là avec elles. Et je ne peux plus, si je cherche un peu plus loin dans l'espoir d'y retrouver mon équilibre, notre équilibre j'ai peur qu'il ne reste rien que ça. Cette tâche qui assombrit notre cercle. 

J'ai peur, notre cercle était mon tout et à la place il reste ce mur infranchissable. Ce mur, malsain, ce mur qui me donne envie de vomir. Je voudrais crier, me débattre, sans tomber. Qui comprend aujourd'hui ma douleur? Sensation horrible de tourner en rond, de m'exploser la tête contre l'indifférence de tous. J'ai mal à en crever mais ça personne ne le voit. On me demande de faire comme si de rien. Faire semblant...Comme au théâtre. 

Cette pièce là je m'y refuse. Tourner le dos? Perdre mon cercle? Perdre ma vie et mon équilibre...Quand le cercle romp, je panique, j'ai peur, je ne bouge plus.