mardi 29 mars 2011

Chut...

Comme se taire. Un silence. Un abandon. Quelque part sur une route non pavée. Même pas jolie. Et on s'oublie, demain, dans un an, mais on s'oublie. Et quand il n'y aura plus rien que le vide abyssal que nous aurons laissé alors nous pourrons vivre à nouveau. Au delà de ta frontière que je ne pourrais plus traverser. Ne dis rien, non. J'entends ton coeur saigner. C'est comme une pluie diluvienne. Tout nos souvenirs s'effacent sous cette marée violente. Cet au revoir n'a pas de sens. Je prend tes mots à l'envers et ils ne veulent plus rien dire. Je ne comprend plus et mes oreilles ne sont plus écorchées par cette fin. Une fin sans victoire. Sans vainqueur. Je me tais et le silence t'entoure d'un drap angoissant. Il y a tes pensées qui m'assaillent et ma peine ne tarit pas. Ne me suis pas, je ne sais pas où je vais. Reprend ta main. Tu me l'as trop tendue, je te la rend et n'en voudrais jamais plus. Reprend ton corps. Je ne le souillerais plus. Prends mon adieu et ne te retourne plus. Tu t'enfonce dans ton dégoût de moi, je m'enlise dans ma haine de toi mais notre amour nous entoure d'un linceul de rien. Plus rien à dire, ni ressentir. Je reprend la route, je ne t'entend plus et je pleure sur ta stèle. Celle que j'ai dressée en mémoire de nous. Ci-gît un amour mort.

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