dimanche 3 avril 2011

Au revoir

L'heure tourne et mon coeur étouffe. La trotteuse trotte, trotte, trotte. Et les aiguilles tournent. Le vertige me prend quand je vois l'heure filer. Bientôt il faudra dire au revoir. Sur un quai de gare, au milieu d'inconnus qui me voleront peut être des bouts d'émotions ou qui copieront les miennes. Et alors je ne serais plus moi, avec mes larmes ravalées et mon envie de tout envoyer promener pour me promener encore main dans la main avec toi. Rester. Résonne à mes oreilles comme un long avertissement. Si je restais, si je restais..et je ne peux pas, je dois partir. Partir. Le cafard au ventre, les boyaux tordus, les lèvres pincées. Ce n'est pas moi qui veux, c'est la vie, ma raison, ma vie. Les rails ont tracés une route que je dois emprunter pour m'éloigner. A grande vitesse, je créé mon absence. Va, va mon coeur, lâche ma main et ne me retiens pas. Si tu me dis de rester je pourrais dire oui, et alors ce serait une folie. L'heure tourne et déjà je suis loin. Loin de nous, de nos heures, de nos rires, de nos confidences. Loin de toi. Une autre région, un autre ciel, où tu n'es pas. Une gare avec toi, deux coeurs, un au revoir. Et puis mon autre vie. Une autre gare. 

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